Présentation de la norme

responsabilité

La norme ISO 26000, publiée en 2010 et mise à jour régulièrement, conseille et guide ces entreprises pour les accompagner dans leur parcours vers la responsabilité sociétale et le développement durable. Elle concerne aussi bien les grandes entreprises et les PME que les autres types d’organisations (publiques, privées, ONG, associations à but non lucratif).

Cette norme internationale analyse le comportement d’une organisation dans le but de déterminer dans quelle mesure ses décisions et ses activités, de manière transparente et éthique :

  • contribuent au développement durable, à la santé et au bien-être de la société,
  • tiennent compte des attentes des parties prenantes,
  • respectent les lois en vigueur et les normes internationales,
  • intègrent et mettent en œuvre ces comportements à tous les niveaux.

La norme ISO 26000 est reconnue dans le monde entier. Elle est le résultat d’un long processus de concertation entre un très grand nombre d'organisations (industries, consommateurs, gouvernements, ONG, services, conseil et recherche).

la RSE est un outil majeur de transformation du système économique vers un fonctionnement plus vertueux. Les entités économiques que représentent les entreprises sont en effet des acteurs décisionnaires incontournables pour bon nombre d'enjeux essentiels à notre époque.


Acheter la norme

Vous pouvez acheter la dernière version de la norme ISO 26000 (éditée en 2020) au format numérique sur la boutique AFNOR.

En cliquant sur "Personnaliser mon offre", vous pourrez choisir le nombre d'utilisateurs (de 1 à 20), la langue (anglais ou français) et les options.

Pour un utilisateur sans option, le tarif est de 192.08€ HT

L'AFNOR (Association française de normalisation) est l'éditeur officiel de cette norme en France.


7 problématiques centrales

La norme ISO 26000 guide les entreprises à partir de 7 principes généraux interdépendants de la responsabilité sociétale. Pour chaque problématique, elle propose des domaines d’intervention permettant de concrétiser votre approche responsable :

  1. la gouvernance de l’organisation
  2. les droits de l’homme : devoir de vigilance, discrimination, droits civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels.
  3. les relations et conditions de travail : relation employeur/employé, protection sociale, santé et sécurité au travail, dialogue social.
  4. l’environnement : prévention de la pollution, diminution des changements climatiques, protection de la biodiversité, choix de matière recyclable...
  5. la loyauté des pratiques : lutte contre la corruption et la concurrence loyale, respect de la propriété, engagement politique responsable.
  6. la protection du consommateur : conduites loyales en matière de commercialisation et d’information, protection de la santé et de la sécurité des consommateurs, protection des données et de leur vie privée, assistance et résolution des réclamations et litiges.
  7. la contribution au développement durable : implication auprès des communautés, investissement dans le corps social, création d’emplois et accroissement des compétences, éducation et culture.

L’ISO 26000, une norme non certifiable

Contrairement à d’autres normes comme la plus connue, l'ISO 9001, l’ISO 26000 n’impose pas d’exigences et ne fait donc pas l’objet d’une certification. Il s’agit d’une démarche dont les résultats peuvent être évalués par des organismes indépendants, qui donneront une note mais pas une certification.

Le rapport annuel RSE est une auto-évaluation, il n’y a pas d’audit externe obligatoire dans une démarche ISO 26000.

Le cadre directeur qu’elle apporte peut être utilisé conjointement à des normes homologuées (normes ISO internationales ou moyens d’évaluation nationaux).


Les principes du Développement Durable

Une démarche RSE passe par la conformité aux recommandations du développement durable qui sont détaillées dans l’ISO 26000:

  • transparence
  • redevabilité, c’est à dire pouvoir répondre de sa conduite
  • prise en compte des attentes des Parties Prenantes
  • comportement éthique
  • respect de la légalité
  • prise en compte des normes internationales de comportement
  • respect des droits de l’individu

Les objectifs à atteindre

RSE

La norme ISO 26000 inclut deux lignes directrices fondamentales de la responsabilité sociétale pour réfléchir à ses propres méthodes et pour dégager des enjeux prioritaires :

  • l’identification de sa responsabilité sociétale, c’est-à-dire les effets de ses décisions et de ses activités,
  • l’identification des attentes des parties prenantes (consommateurs, employés, ONG, Etat) et un dialogue avec elles.

Pour que l'approche soit efficace, le management de l’entreprise doit identifier, recenser et communiquer avec les acteurs qui peuvent être impactés par ses activités. Cela permet d’évaluer cet impact mais aussi de déterminer les domaines d’action pertinents.

La RSE, c’est bien sûr respecter l’environnement, mais ce n’est pas seulement cela… C’est également faire en sorte que l’organisation soit responsable vis à vis de son entourage (les salariés, les clients, les fournisseurs, les partenaires, les collectivités locales, etc.).

Etre dans une responsabilité sociale, c’est :

  • connaître les impacts et les conséquences de nos activités
  • connaître les attentes des « Parties Prenantes »
  • agir pour minimiser les effets négatifs, pour satisfaire les attentes, tout en respectant les contraintes de rentabilité

Cela passe par la considération de certaines valeurs (transparence, comportement éthique, légalité, droits de l’individu, communication sur ce qu’on fait, …), dans les interactions avec les autres et avec le territoire dans lequel on vit, et dans le mode de fonctionnement interne (la gouvernance).

Pour quels bénéfices ? Une amélioration de la confiance et de la crédibilité vis à vis de vos clients et partenaires, une anticipation des changements de société, une meilleure gestion des risques, une source de motivation et d’efficacité en interne.

L’ISO 26000 est le référentiel international qui fournit aux organisations les lignes directrices de la responsabilité sociétale et qui leur permet d’appliquer concrètement les principes de développement durable.

Le but du référentiel est de guider les organisations en leur proposant un cadre d’auto-analyse, accompagné de questionnement et d’exemples de bonnes méthodes. Il apporte une terminologie et un cadre d’analyse communs, qui faisait défaut au domaine de le protection environnementale.

S'engager dans la RSE ne doit pas être un surcroit d'activité au quotidien… On peut la mettre en place en prenant en compte les bonnes pratiques existantes, et en intégrant les lignes directrices du RSE pour les arbitrages à venir, sans ajouter de nouvelles procédures, de nouvelles tâches.

Quels sont les trois piliers de la RSE?

Les trois piliers de la RSE sont les suivants :

  1. Pilier Économique : il concerne les réalisations et les pratiques relatives à la performance économique de l'entreprise. Cela englobe la création de valeur, la rentabilité, la croissance durable et la contribution positive à l'économie locale et nationale. Les entreprises doivent veiller à générer des revenus et des bénéfices tout en respectant les lois et les réglementations en vigueur.
  2. Pilier Social : il se concentre sur les relations entre l'entité économique, ses employés, ses partenaires et la société en général. Il englobe les questions de diversité, d'équité salariale, de santé et de sécurité au travail, de formation, de conditions de travail éthiques, de respect des droits humains, ainsi que de ses devoirs envers la communauté.
  3. Pilier Environnemental : il est relatif aux agissements de l'entreprise visant à minimiser son impact écologique. Cela comprend la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour préserver le climat, la gestion durable des ressources naturelles, la réduction des déchets, la promotion de l'efficacité énergétique, ainsi que la mise en œuvre de procédés respectueux de l'écologie tout au long de la chaîne de valeur.

La RSE vise à équilibrer ces trois piliers de manière à ce que l'entreprise puisse prospérer économiquement tout en ayant un impact positif sur la société et en minimisant son empreinte écologique. Elle repose sur l'idée que les entreprises ont un rôle plus large à jouer socialement que la simple maximisation des profits, et qu'elles ont une obligation envers leurs employés, leurs clients, leurs communautés et la planète.

Les avantages d'une démarche RSE.

développement durable

Une démarche RSE est une procédure de management de la qualité appliquée aux effets sociaux et environnementaux de l'action d'une organisation en se basant sur le référentiel ISO 26000.

Il s’agit d’une réflexion globale. Les impacts environnementaux de l’entreprise sont pris en compte, ainsi que les aspects sociétaux : les relations et conditions de travail, la stratégie d’achat et les relations avec les fournisseurs et les clients, l’intégration dans son territoire, la prise en compte des principes du développement durable dans la gouvernance (transparence, redevabilité, éthique, etc.).


Quels avantages l’entreprise peut-elle retirer d’un engagement de Responsabilité Sociétale ?

Les bénéfices sont multiples et on peut les regrouper en sept thèmes:

  • réduire les impacts environnementaux
  • augmenter la confiance et la crédibilité vis à vis des clients, des interlocuteurs ; améliorer l’image de l’entreprise, se différencier
  • améliorer les relations avec les salariés, augmenter la motivation, l’engagement et la productivité des employés
  • optimiser les interactions avec les partenaires (clients, fournisseurs, associations diverses, pouvoirs publics, médias etc.), mieux comprendre les attentes de la communauté, réduire les risques de conflits
  • anticiper les changements de réglementation et les nouvelles exigences
  • bénéficier des avantages concurrentiels et de la capacité à retenir ou attirer des clients et des salariés
  • obtenir des financements en attirant des investisseurs, des communautés financières et des sponsors

S’engager dans une démarche de responsabilité sociétale

démarche

S’engager dans la RS nécessite de passer par 3 étapes :

  • la réalisation d’un état des lieux : identification des points critiques puis définition d’actions prioritaires,
  • la mise en œuvre des actions dans l’organisation,
  • une communication sur les actions et engagements auprès des parties prenantes.

Initier une démarche RSE


1) D’abord former/sensibiliser en interne

Il faut sensibiliser le plus de collaborateurs possibles. Une formation d'un ou deux jours pour l’équipe d’encadrement et des sensibilisations de 1h30 pour tous les salariés sont recommandées, en intégrant des exemples concrets issus du métier.

Le but est de montrer que ce n’est pas un gadget, que l’on peut être fier d’une entreprise qui travaille sainement avec ses fournisseurs, qui respecte ses clients, qui veut progresser dans le domaine écologique, qui embauche des jeunes et se soucie de la pénibilité, etc.


2) Ensuite s’appuyer sur les bonnes pratiques existantes

Toute entreprise a des bonnes pratiques (management environnemental et sociétal)…

  • Vous formez vos salariés ?
  • Vous vous souciez de l’ergonomie des postes de production, de la sécurité ?
  • Vous recrutez et formez des jeunes ?
  • Vous avez déjà mise en place des mesures qui atténuent les risques de pollution, qui améliorent la gestion des déchets ?
  • Vous agissez pour assurer une qualité de prestation définie auprès de vos clients ?
  • Vous communiquez avec vos salariés ?

Si c'est le cas, il y a déjà de quoi structurer, mettre en forme et valoriser cette action.

La première étape consiste à s’évaluer sur chacune des questions centrales (la Gouvernance, les droits de l’individu, les relations et conditions de travail, l’environnement, les relations clients et fournisseurs, les liens avec son territoire). Les auditeurs utilisent un outil spécifique d’auto-évaluation, pour mesurer concrètement la performance de l’entreprise.

Le but n’est pas d’imaginer dès le départ de nouvelles méthodes à mettre en oeuvre : il est de commencer à utiliser la grille d’analyse universelle de l’ISO 26000, pour se situer, se mesurer, identifier points faibles et points forts, la performance sur différents thèmes...

La communication RSE (le premier rapport) se fera sur ces bases ; vous décrirez ce que vous avez fait : formation, analyse de vos impacts, identification de vos bonnes pratiques, identification des points forts/faibles...

Nul n’exige d’ajouter de nouvelles procédures, de complexifier l’existant, de se faire « évaluer », etc. Mettez d’abord en valeur l’existant, même s’il est sommaire, diffusez en interne les bases de la RSE, intégrez-les dans vos nouvelles résolutions. L’amélioration de la praxis se fera alors progressivement, sur la durée.


3) Enfin, donner du sens au travail…

L’humain est la clé de voûte de toute politique de Responsabilité Sociétale: les salariés ne sont pas interchangeables, et ils constituent la richesse de l’entreprise. Il faut intégrer dans les décisions et comportements le souci de « professionnaliser » et « faire grandir » les collaborateurs, bref leur donner un « métier » entre les mains. La grille d’analyse sera une incitation pour aller dans ce sens.


Critères de réussite

Pour que l'organisation soit simple, efficace, et bien comprise par les partenaires, il faut :

  • mettre en avant les bonnes pratiques existantes (il y en a toujours)
  • privilégier deux ou trois axes majeurs, qui correspondent à des enjeux spécifiques à l’entreprise, à son contexte, à ses valeurs (pour certains, l’objectif environnemental sera prioritaire : réduire l’empreinte carbone par exemple ; ou améliorer la gestion des déchets ; pour d’autres, des objectifs sociétaux seront choisis : développer l’employabilité des salariés, mieux intégrer le handicap, prendre en compte la pénibilité, développer la formation, mutualiser certaines réalisations avec d’autres entreprises, etc…)
  • ne pas être trop ambitieux – à court terme – sur la mise en place de nouvelles procédures
  • former et sensibiliser pour diffuser les fondements du Développement Durable et les « comportements-réflexes » ; cela peut-être par exemple un questionnement systématique sur les nouveaux produits que l’on achète (quel est son impact environnemental ? que devient-il en tant que déchet ?) ; pour d’autres ce sera plus de transparence dans l’argumentaire commercial, etc.

L’évaluation de la démarche

Evaluer la démarche RSE consiste à déterminer les points forts et les points faibles des méthodes managériales, opérationnelles et stratégiques, et à mesurer la pertinence et l’efficacité des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux. Cette examen permet de mettre en valeur les éléments à développer pour maintenir son engagement. L’entreprise peut soit s’autoévaluer, soit recourir à un audit interne.

Par définition, il s’agit bien d'un élément du management de la qualité et même s’il n’y a pas de certification à la clé, elle participe à l’efficience de votre organisation et au final, à la qualité de vos produits et services.